eric bourhis
bourhis & bruneel
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La création


L’homme se gausse d’inventer, en fait, il réactualise ce que la nature révèle. Toutes les formes préexistent. Il n’est pas, par exemple, une couleur fluo que l’on ne trouve dans le règne animal, minéral ou végétal.

La question est comment devient-on le premier à réactualiser une création cosmique ?

Doit-on être le premier à apporter un nouveau regard sur ce qui a toujours été?

Est-on jamais le premier en rien ? Ne s’inscrit-on pas dans un courant, réduit à rester un suiveur de mode. La création n’est-elle qu’un leurre et les pseudo-découvertes ne s’inscrivent-elles pas dans un cours d’évolution, dans un cycle, dans un champ morphogénétique1 qui fait que plusieurs artistes travaillent une même matière à un même moment, comme plusieurs chercheurs découvrent le même virus en même temps, comme les premiers hommes furent plusieurs groupes à trouver en même temps l’utilisation du feu, à des milliers de kilomètres les uns des autres.


Libre de l’idée d’être créateur, à partir du vide mental, la création nous est donnée. Un cadeau à celui qui ne cherche plus mais qui est à l’écoute de ce qui l’attend.

1 Sheldrake


 
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